Une puéricultrice, c'est quoi ?
Avant de prendre rdv avec moi, vous avez peut-être besoin de savoir exactement à quoi correspond mon métier :) ?
Déjà, avant toute chose, une puéricultrice est une infirmière (en majorité, mais on peut aussi accéder à la spécialisation après un diplôme de sage-femme).
Une infirmière réalise de façon autonome ou sur prescription médicale des soins infirmiers, c’est-à-dire des actes visant à « protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l'autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques, en vue de favoriser leur maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou social » (source : décret de compétence n°2004-802 du 29 juillet 2004).
Aux 3 années d’études de soins infirmiers, on peut rajouter une année (peut-être bientôt 2, nous le souhaitons vraiment et le demandons activement) pour effectuer la spécialisation en puériculture.
« La profession de puéricultrice se préoccupe de la promotion, de la prévention et de la protection de la santé de l’enfance (de la naissance à l’adolescence) et de la famille. » (Grassier J, De Saint-Sauveur C. Le guide de la puéricultrice. 3ème ed: Masson; 2008.)
L’infirmière puéricultrice agit donc au croisement du sanitaire et du social.
Nous avons un rôle à plusieurs niveaux : préventif tout d’abord, c’est à dire avant l’apparition de symptômes et pour éviter ces derniers ; curatif ensuite, afin de traiter les symptômes, éviter leur aggravation et prévenir les effets indésirables ; nous tenons par ailleurs une place importante dans le soutien à la parentalité en accompagnant les familles en cas de difficultés ou de risque de difficultés dans la vie quotidienne. Nous ne réalisons donc pas seulement des soins directs auprès des enfants, mais nous exerçons bien notre profession au cours d’une approche globale de la famille.
Notre formation nous apporte une connaissance fine de l’enfant, de ses étapes de développement, de ses besoins et de ses interactions avec son entourage. Nous pouvons ainsi adapter nos réponses afin de participer au maintien de sa santé dans toutes ses dimensions et de contribuer à son développement optimal en favorisant son éveil, son autonomie et sa socialisation en tenant compte de son environnement familial et social.
D’un point de vue général, les consultations avec une IPDE peuvent répondre à de nombreux objectifs :
• accompagner et soutenir les familles dans le processus de parentalité, et ce dès la grossesse ;
• prévenir et repérer les difficultés du post-partum, les situations de vulnérabilité, le burn-out parental ;
• soutenir la relation d’attachement ;
• informer les parents, dès la grossesse, en post-partum immédiat, ou plus tard, sur les rythmes et besoins du nouveau-né, du nourrisson, du jeune enfant, son développement, les soins quotidiens… ;
• informer dès la grossesse des différentes possibilités concernant l’alimentation du nouveau-né pour permettre aux parents de faire un choix éclairé ;
• préparer, accompagner et soutenir l’allaitement maternel ;
• informer, accompagner sur les bonnes pratiques alimentaires (préparations pour nourrissons, diversification alimentaire…) ;
• suivre le développement, la croissance staturo-pondérale et dépister les troubles qui s’y rapportent ;
• s’assurer du suivi et informer les parents sur le calendrier vaccinal ;
• mener des actions de prévention : accidents domestiques, syndrome du bébé secoué, maltraitance / négligence, exposition aux écrans, plagiocéphalie… ;
• participer au dépistage de pathologie, handicap, retard des acquisitions et orienter vers les professionnels adaptés ;
• évaluer la santé de l’enfant, repérer des signes cliniques pathologiques (déshydratation, détresse respiratoire/circulatoire...)
• limiter le recours inadapté aux urgences et désengorger les médecins libéraux
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